Quand la maladie s'impose dans un quotidien, la vie s’accroche au coeur des espaces ordinaires devenant les lieux de tous les affrontements et de toutes les rencontres.
J’ai rencontré des hommes et des femmes, à l’orée de leur nuit, habitant leur lieu et accueillant ma présence d’une manière à la fois simple et généreuse.
Les corps portent les traces de la fuite de la vie mais les regards, les gestes et les objets autour montrent comme vivre est bien plus qu’être « une âme chétive qui soulève un cadavre » (Épictète).
Cette série photographique est née d’une volonté de pouvoir figurer le choix des personnes malades en fin de vie d’être accompagnées par d’autres humains dans le lieu qui fait sens pour eux : le domicile, l’hôpital, la maison de retraite.
Avec les personnes qui ont souhaité être photographiées et celles qui les accompagnent, nous avons tissé une véritable rencontre par et pour la photographie. Et le récit est venu, comme une petite musique éclairant les non-dits, expliquant les craintes, épuisant les silences. Il y a tant de sourires encore en réserve sur les lèvres de ceux qui vont mourir. Tant de lueur à saisir et de paroles à entendre, tant de petites étincelles, preuves que la vie demeure. J’ai été témoin de cela et par ces images je passe le témoin à mon tour pour que l’émotion du lien se diffuse et que le contrat passé avec eux « d’être vus » soit honoré.
Projet photographique commandé par le Fond Pour les Soins Palliatifs, soutenu par une bourse de création par l’association Palliaquitaine, en partenariat avec la maison de santé Marie-galène de Bordeaux, le CHU de Bordeaux, l'équipe mobile de soins palliatifs l'Estey Mutualité et la mairie de Bordeaux
Livre racontant par l'image et le texte ces rencontres "Bienvenue, faites comme chez moi"
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